A la fin de l’été 1967, deux enfants du petit village de Cussac, dans le Cantal, observent, à quelques 80 mètres d’eux, dans un champ et derrière une haie d’arbres, ce qui ressemble à une sphère brillante entourée de quatre petits hommes habillés de noir.
Très rapidement, les silhouettes rejoignent la sphère et celle-ci s’envole et disparaît prestement… L’observation aura duré une trentaine de secondes. La polémique autour de ce cas, elle, dure toujours !
Une sphère brillante entourée de quatre petits hommes habillés de noir
OVNI ou appareil bien identifié ?
Les enfants de Cussac, un frère et une sœur, ont-ils vu un véhicule venu d’ailleurs, avec son équipage d’humanoïdes en combinaison noire, ou bien ont-ils aperçu un hélicoptère à cockpit plus ou moins sphérique, sur lequel dardaient les rayons du soleil d’août ? 40 ans après les faits, rien n’est encore certain dans cette affaire. Les sources d’information sont éparpillées dans divers ouvrages et sites internet.
Et malheureusement, la source principale sur ce cas, le rapport interne issu de l’enquête du GEPAN en 1978, reste enfouie dans les archives du défunt SEPRA, dans une cave du CNES à Toulouse. Le document a circulé seulement de manière confidentielle, parmi certains ufologues avisés, mais n’a jamais été rendu public.
Mais si l’apparition de Cussac demeure, pour les amateurs d’ufologie, l’une des plus célèbres et troublantes de notre pays résolument cartésien c’est parce qu’elle prête assez peu le flanc aux réserves, railleries et dénégations habituelles. Un agriculteur, qui voit les enfants rentrer avec les vaches, les décrit « en état de choc ». Appelés sur place, les gendarmes constatent l’odeur et les traces dans l’herbe, légèrement jaunie.
François, qui a les yeux fragiles, souffrira pendant plusieurs jours de larmoiements. Anne-Marie ne dort plus. Oui mais ce sont des enfants, arguent les rationalistes, qui évoquent une enquête ancienne et bâclée, des témoignagnes un peu forcés, la « possibilité » d’un hélicoptère. Reste que depuis ce matin du 29 Aout 1967, ni le frère ni la sœur n’ont réellement démenti leur témoignage, et que le sifflement accompagnant le décollage de la sphère a également été perçu par un troisième témoin.
A partir d’une enquête reprise à zéro en 1978, soit 11 ans après les faits, le GEPAN (émanation du CNES chargée de recenser les phénomènes spatiaux non-identifié) révèle que « le phénomène observé n’est assimilable à aucun phénomène connu » et conclut : « Les divers éléments et indices relevés vont tous dans le sens de la réalité des dires des enfants. »
Certains ovni-sceptiques, tenaces et rigoureux, n’ont pas ménagé leurs efforts pour discréditer l’histoire de François et Anne-Marie. Près de 50 ans après les faits, eux aussi cherchent toujours des preuves.
Le garçon, aujourd’hui maire de Saint-Flour, déclara plus tard avoir vécu une » distorsion » du temps dont il se sent incapable de donner le modèle physique, et s’interroge toujours sur la nature exacte de son expérience. Il dit que cette observation le culpabilise sans en comprendre les raisons.
Quelque chose d’étrange s’est probablement déroulé à Cussac. Il reste à déterminer la nature exacte de cette expérience ?