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Ce disque en bronze incrusté d’or daterait de 1600 avant notre ère. De 30cm de diamètre, pesant 2 kg orné d’étoiles peut être une pléiade, d’un soleil, d’un croissant de lune, et de barque céleste, ce disque est une vraie énigme de la fin du 20ème siècle.

Le disque de bronze est incrusté de délicats ornements en or figurant 32 étoiles (parmi lesquelles les chercheurs identifient les Pléiades, en haut à droite), la ligne d’horizon (pourtour) et une embarcation (en bas). Pour certains spécialistes, le disque d’or serait la pleine lune plutôt que le soleil.
Le disque de Nébra comprend aussi deux épées, des bracelets, un ciseau et deux haches.

Selon certains archéologues, le disque de Nébra serait une représentation en deux dimensions d’un modèle en trois dimensions de l’Univers. La voûte céleste formerait une coupole recouvrant une Terre plate. Un modèle conforme avec mille années d’avance à celui de Thalès de Milet. Sa fonction principale était avant tout un « aide-mémoire » agronomique, qui permettait de situer parfaitement les périodes annuelles des semailles.

Outre les étoiles, la lune et la ligne d’horizon, un arc d’or frangé au bord du disque figurerait une barque solaire. L’image du ciel ainsi matérialisée sur le disque perpétuerait un savoir sur la nature et les saisons.

L’examen scientifique du disque de Nébra

En février 2001, l’archéologue allemand Harald Meller, entend parler de cet objet mis en vente sur le marché noir, et alerte la police.
Une fois retrouvé, l’archéologue examinera le disque, concluant qu’il s’agirait d’une représentation du ciel pour un observateur se situant en Allemagne à l’apparition des Pléiades il y a 3 600 ans. On y retrouve un arc de 82 degrés représentant l’écart entre les points de l’horizon où le soleil se lève (ou se couche) aux solstices d’été et d’hiver. La valeur de cet angle correspond bien à la latitude du lieu de la découverte.

Wolfart Schlosser, quand à lui, considère ce disque comme un calendrier agricole destiné à repérer le début et la fin des travaux des champs dans l’Allemagne de l’âge du bronze. Il se base sur le fait c’était utilisé dans d’autres sociétés passés.

Sa fonction principale était avant tout un « aide-mémoire » agronomique, qui permettait de situer parfaitement les périodes annuelles des semailles.
Bien évidemment, cette découverte suscite de nombreuses questions. La réalisation d’un tel calendrier réclame de bonnes connaissances astronomiques, or, à cette époque, nos ancêtres n’étaient pas sensés observer la voûte céleste, ni établir de savants calculs.

L’authenticité du disque a été remise en cause par Peter Schauer, un archéologue de l’Université de Ratisbonne.
Il estime que la patine verte qui recouvre l’objet, a été recréée artificiellement dans un atelier en utilisant de l’acide, de l’urine et une lampe à souder, et que l’indentation sur les bords du disque n’ait pas été faite avec de l’outillage de l’Âge du Bronze.
D’autres experts rejettent ses allégations, dont le Professeur Josef Riederer, qui a déclaré au Tribunal que « l’examen de la patine confirmait bien son anciennetée ».
Des analyses chimiques ont révélé que le disque provenait bien du site de Nebra, cependant, l’enquête continue.

Ce disque est aujourd’hui conservé au Musée régional de Préhistoire de Halle, en Allemagne.

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