Voici l’histoire de la disparition d’un avion Lancaster, baptisé Stardust et disparu en 1947, avec 11 personnes à son bord (5 membres d’équipage et 6 passagers, dont un ambassadeur britannique avait en sa possession des documents confidentiels). Il faudra attendre 50 ans pour retrouver des traces de l’avion, 50 années pendant lesquelles les mystère s’est épaissi, en raison des interrogations sur le dernier mystérieux message émanant de l’avion avant qu’on ne le perde. Tous les éléments sont réunis pour rendre le cas fascinant. En particulier pour les férus de complots mais aussi bien sûr pour les ufologues.
Les faits
Les faits prennent place le 02 août 1947, lorsque l’avion mentionné ci-dessus, propriété de la British South American Airways (Compagnie Aérienne Britannique d’Amérique du Sud) prend son envol depuis la capital argentine, Buenos Aires, à 13h46, à destination de Santiago, capitale du Chili, franchissant les Andes d’est en ouest.
Après 4 heures de vol, le Stardust informe Santiago, par le biais du morse, qu’il va entamer sa phase d’approche. Ce qui suit cassera alors la routine.
STENDEC, c’est le message envoyé par l’équipage, une première fois. S’agissant d’un terme incompréhensible, Santiago demande de répéter. Et recevra à nouveau ce message inhabituel. Puis plus rien. L’avion s’est volatilisé.
Et alors qu’il n’en fallait pas plus pour que les extra-terrestres soient déjà suspectés d’être à l’origine de l’incident par les passionnés d’OVNIs, il faut rappeler le contexte de l’époque: En effet, le mois précédent, un fermier du Nouveau-Mexique avait trouvé sur son terrain ce que l’armée déclarera dans un premier temps être une soucoupe volante !
Je parle bien sûr de Roswell. Et en l’espace de trois jours début juillet, des dizaines de prétendus OVNIs étaient vus.
Toujours en 1947, au mois de juin cette fois, c’est Kenneth Arnold qui affole les médias après qu’il aurait croisé le chemin d’OVNIs aux commande de son avion dans le ciel de l’Etat de Washington, affaire à l’époque activement relayée par la célèbre Associated Press et qui donnera naissance à la non moins fameuse appellation « Soucoupes Volantes »(De l’Anglais Flying Saucers) vue quelques lignes plus haut.
Et un peu plus de cinq ans avant cette dense activité ufologique, c’est la célébrissime Bataille de Los Angeles qui faisait la une des journaux…
Les amateurs de conspiration pointeront du doigt les différends entre l’Angleterre dont un ambassadeur voyageait dans cet appareil et l’Argentine. On connait notamment la mésentente des deux pays au sujet des Iles Malouines, qui donneront lieu 35 ans plus tard à une guerre entre l’Argentine sous dictature militaire et la Grande Bretagne de Madame Thatcher.
Pour en revenir à la disparition du Stardust, vous vous doutez donc que des scénarios de l’ordre de la science-fiction n’auront mis que peu de temps à voir le jour, l’incident était la cerise sur la gâteau de la controverse ufologique naissante… Et les conspirationnistes n’étaient pas en reste, imaginant déjà qu’une bombe avait détruit l’avion en vol ou que celui-ci avait les frais d’un acte de sabotage.
Il faudra attendre l’année 2000 pour enfin retrouver une trace de l’appareil. Et ce sera sur les flancs du Mont Tupungato, deuxième point culminant de l’Argentine, à hauteur de 6.000 mètres (pour comparaison notre bon vieux Mont-Blanc n’en fait « que » 4807 !). Ce point se situe à 80 kilomètres du plan de vol du Stardust.
Concrètement on parle de pièces de moteur Rolls-Royce, quelques restes humains, après analysés ADN ont permis l’identification pourtant pas gagnée d’avance de 7 corps, sur la liste des pièces retrouvées on note également des fragments de métal marqués des lettres ST (comme les deux premières, et les deux dernières lettres de Stardust).
La répartition de ces objets, qui représenteraient pas moins de 10% de l’avion, permet rapidement aux enquêteurs d’exclure une explosion en vol. Un pneu retrouvé intact leur indiquera par ailleurs que le train d’atterrissage était rentré au moment de l’accident, excluant la théorie d’un atterrissage d’urgence à l’issue tragique, la torsion des hélices retrouvées également permet de confirmer qu’elles étaient en rotation à cet instant également, balayant la possibilité d’une panne de moteur.
Une erreur humaine à l’origine de la disparition du Stardust ?
Sans avarie technique, il reste donc la possibilité d’une erreur humaine, une faute de pilotage. Et c’est là que l’on pourrait commencer à y voir plus clair, malgré l’expérience incontestable du personnel naviguant, les conditions météorologiques n’étaient pas bonnes. D’épais nuages obstruaient la vision des pilotes, qui était un de leurs principaux outils d’orientation à cette époque. Malgré tout, l’avion pouvait aisément passer au dessus des 6000 mètres du Tupungato.
Le Jet-stream entre alors en jeu comme possible explication au drame. Vent très puissant soufflant d’ouest en est jusqu’à 200 KM/H dont l’existence était à l’époque ignorée. Pour rappel, la trajectoire du Stardust était en sens inverse.
La nature de l’environnement du crash expliquerait ensuite pourquoi la trace du Stardust a été perdue pendant 50 ans: il a été pris au piège dans un glacier, qui comme on le sait est en mouvement, celui-ci aurait donc pendant ce temps emmené avec lui les pièces de l’avion.
On pourrait maintenant se dire que l’on sait tout de la chronologie des évènements, mais non, une question reste sans réponse:
Que veut dire « STENDEC »?
Pourquoi l’avoir répété?
L’homme en charge de la transmission était expérimenté, et « STENDEC », répété deux fois, ce qui ne laisse que peu de place à la possibilité d’une erreur, prend l’apparence d’un message codé, dont pour le moment la signification ne pourrait avoir été connue que par son émetteur…