La Terre est-elle la seule planète du système solaire à abriter la vie ? Des scientifiques explorent différents environnements où le développement de la vie, à première vue, paraît improbable. Et pourtant, que ce soit dans des abysses froids et noirs, dans les déserts arides ou au milieu d’un lac de sel, des micro-organismes, comme des bactéries, parviennent à survivre et à se multiplier.

Si la vie existe là, pourquoi pas ailleurs dans l’univers ? Ce document permet de faire le point sur les connaissances en matière de vie extraterrestre, bien au-delà des fantasmes et des images de science-fiction.

Jusqu’à la mission Apollo 11, en 1969, les seuls échantillons de matière extraterrestre dont nous disposions étaient les météorites. Parmi celles-ci, les chondrites carbonées contiennent des quantités notables de carbone, dont une partie est constituée de matière organique complexe. L’analyse de ces météorites n’a pas permis de détecter de système vivant extraterrestre, bien que l’analyse en 1996 de l’une des météorites SNC, Shergotty, Nahkla et Chassigny, considérées comme provenant de la planète Mars, suggère qu’elle renferme des traces de la présence d’une vie microscopique martienne.

Si cette interprétation est très contestée, il est en revanche parfaitement établi que les chondrites carbonées contiennent de nombreux composés organiques, incluant des composés d’intérêt biologique ou leurs précurseurs. On a en effet détecté dans la plupart de ces météorites, telles Allende, Murchison, Murray ou Orgueil, des acides aminés et des bases puriques dont les trois biologiques, et certaines bases pyrimidiques, y compris l’uracile.

Les acides aminés sont généralement en mélange racémique et comprennent des composés protéiques et des composés non biologiques. Une étude de John R. Cronin et Sandra Pizzarello publiée en 1997, semble montrer la présence d’un léger excès d’acides aminés L par rapport à leur énantiomère D, d’origine non biologique, dans la météorite carbonée de Murchison.

L’étude de ces matériaux primitifs présente donc un intérêt considérable pour l’exobiologie et reste d’ailleurs tout à fait d’actualité, en parallèle avec l’exploration spatiale. Ce domaine a connu depuis la fin des années 1970 un développement important, à la suite de la découverte en Antarctique de nombreuses météorites et micrométéorites parfaitement conservées. La collecte de ces dernières est devenue systématique et leur étude ouvre de nouvelles voies de recherche sur les origines de la vie.

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