La mort thermique de l’univers est un des destins possibles de la fin de l’univers, dans lequel il a évolué jusqu’à un état d’absence de toute énergie thermodynamique disponible lui permettant d’assurer le mouvement ou la vie. En termes de physique, il a atteint son entropie maximale.
L’hypothèse d’une mort thermique universelle provient des idées de William Thomson, en 1850. Elle résulte de l’extrapolation à l’ensemble de l’univers de la théorie de la thermodynamique, en particulier des considérations sur la perte naturelle d’énergie mécanique, telle qu’elles résultent du premier principe de la thermodynamique.
L’idée de mort thermique découle de la seconde loi de la thermodynamique, qui postule que l’entropie tend à s’accroître dans un système isolé. Si l’univers a une durée suffisamment longue, il se rapprochera asymptotiquement d’un état où toute l’énergie sera uniformément distribuée.
La fin de l’univers, mais quand et comment ?
Voilà à quoi pourrait ressembler la mort de l’univers
Autrement dit, il existe une tendance naturelle à la dissipation (perte d’énergie) de l’énergie mécanique (mouvement) ; en conséquence, par extrapolation, il découle que le mouvement mécanique de l’univers diminuera le moment venu conformément à la seconde loi.
L’idée de la mort thermique a d’abord été proposée en termes flous au début de l’année 1851 par Lord Kelvin, qui la théorisa ensuite sur la base des conceptions de Sadi Carnot (1824), de Joule (1843), et de Clausius (1850) sur la perte d’énergie. Les idées de Kelvin furent ensuite élaborées plus avant pendant la décennie suivante par Helmholtz et Rankine.
Événement soudain ou évolution progressive ?
Deux autres options s’opposent : y aura-t-il un événement soudain ou une évolution progressive ? Les avis des spécialistes ne cessent de diverger.
Même si plusieurs hypothèses prouvent, en effet, depuis les découvertes des années 1920, l’expansion continue de l’univers, il existe de nombreuses incertitudes. Selon la théorie du grand écrasement, l’univers pourrait revenir à sa taille originelle comme un ballon qui se dégonfle très vite.
Alors que la théorie du grand refroidissement penche pour une extension jusqu’à l’épuisement de l’énergie nucléaire qui donne leur pouvoir aux étoiles.