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L’action se déroule au Pakistan vers la fin de l’année 2000 ; une perquisition de la police pakistanaise met à jour une vidéo où l’on voit une momie ancienne et dont le propriétaire stipule qu’elle est apparue lors d’un tremblement de terre dans les montagnes près de la frontière afghane.
La police remonte la filière jusqu’ à un chef tribal qui avoue finalement que cette momie, vieille de 2500 ans, était finalement destinée au marché noir international des antiquités et ce afin d’en tirer un profit non négligeable.

La momie, considérée comme un trésor national, échoue finalement au musée archéologique de Karachi.
La momie est à l’intérieur d’un magnifique sarcophage en bois sculpté et est recouverte d’une dalle de pierre gravée et constituée de plusieurs morceaux. La conservatrice du musée, aidée des policiers en sa présence, décident de soulever un à un les morceaux de la dalle.

La momie est parfaitement conservée

La découverte est stupéfiante et dévoile une momie d’une conservation parfaite, recouverte d’une plaque pectorale et d’un cyprès d‘or finement gravés, d’un masque et d’une couronne.
La momie mesure 1,43 mètre et est entièrement recouverte d’un linge imprégné de résine qui a durci pour former une coquille protégeant ainsi le corps de la décomposition.

Une interrogation majeure demeure cependant, car si la momie est bien réelle, en revanche, c’est la toute première découverte au Pakistan où nulle tradition de momification n’a jamais existé ; ainsi, les plus grands spécialistes partent sur l’hypothèse que celle-ci a du faire un long voyage avant d’atterrir au Pakistan, et ce probablement en provenance d’Egypte.

Le mode de momification semble d’ailleurs correspondre aux codes en vigueur dans l’Egypte ancienne, mais quelque chose vient troubler l’évidence de la provenance : des ornements inconnus des momies égyptiennes, et surtout des inscriptions en caractères cunéiformes, écriture utilisée en Iran antique, cœur de l’empire Perse.
Ainsi, cette incroyable momie comporte en elle les caractéristiques antagonistes de deux civilisations : Egyptienne et perse !
La conclusion qui en découle est, que cette momie est celle d’un Perse embaumé à la façon des égyptiens, ce qui constitue une découverte historique majeure et jusque là insoupçonnée.

L’analyse de l’écriture sur les ornements de la momie

Il reste maintenant à la conservatrice à identifier l’éminente personnalité qui se cache sous la coquille, et pour cela, il faut déchiffrer les écritures inscrites sur les ornements de la momie.
Elle se met donc à l’étude de la grammaire perse et s’attaque en premier lieu au sarcophage en bois et à la dalle de pierre qui dévoile petit à petit l’identité de l’embaumé : « je suis la fille du grand roi Xersès , … je suis Rodoghune, … ».

Il s’agit donc ici, d’une princesse royale Perse, dont on ignore l’âge et la cause du décès et il s’agit de la première dépouille royale perse jamais mise à jour !

Il y a de cela 2500 ans, Rodoghune a vécu à Persépolis, ville érigée par son grand père, Darius 1er, et agrandie par son père, le grand souverain perse, Xerxès, qui régnait sur un immense empire de la méditerranée à l’Inde et jusqu’aux confins de l’Egypte.

La momie, passée au scanner, révèle que les méthodes d’embaumement correspondent bien à celles en vigueur dans l’Egypte ancienne, aussi, il conviendra dorénavant de noter dans les manuels d’histoire que les Egyptiens ont exporté leur savoir faire vers d’autres civilisations, dont au moins la Perse.

Une fausse momie Perse

Mais de l’observation détaillée de la momie, ressort des détails troublants quand au mode de momification, avec des méthodes de faire bien différentes de celle des Egyptiens , comme pour soustraire le cerveau, où encore concernant le cœur qui ne figure plus dans le corps embaumé de la princesse, alors qu’il était systématiquement conservé sur les momies des dignitaires Egyptiens, car il était la clé de la réincarnation dans l’au-delà !

Autre bizarrerie, les gravures de la plaque pectorale comportent des fautes et des incorrections si grossières, qu’il est impossible de les attribuer aux graveurs perses de la cour royale qui étaient les plus doués de l’empire ; aussi, la nouvelle est implacable, il s’agit d’un faux !

Les résultats des expertises tombent un à un, et tous corroborent la thèse du faux, de l’utilisation de crayon à papier pour dessiner les contours des ornementations à la datation au carbone 14 de la natte sur laquelle repose le corps, qui révèle :

une supercherie vieille de moins de cinquante ans !

Ce n’est donc pas une momie de descendance royale perse que nous avons sous les yeux, mais alors de qui s’agit-il, car le corps, lui, est bien réel !?

Là encore, le scanner se révèle être redoutable, car il indique que la personne momifiée est également morte récemment, puisqu’il subsiste des ligaments, chose impossible pour une momie ancienne.

Cette arnaque est le fruit de toute une équipe de spécialistes en différents domaines, dont un orfèvre, un ébéniste, un graveur de pierres, puis un connaisseur de l’écriture cunéiforme, ce qui ne doit tout de même pas courir les rues si fréquemment, et puis bien sûr, comme pour tout acte de banditisme organisé, un cerveau !

Je vous laisse par contre le soin de découvrir l’origine de cette contrefaçon sous la quelle se cache peut-être un meurtre, car le cadavre présent sous la coquille d’embaumement, n’en demeure pas moins authentique, lui !

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